Dopage: Les explications de Laporte

[jcf]

SPORTS.FR CYCLISME FRANÇOIS KULAWIK 18/10/2022 07H32

Pointé du doigt par certains pour ses résultats depuis son passage à la Jumbo-Visma, Christophe Laporte a expliqué le changement provoqué par son arrivée au sein de la formation néerlandaise.
Seul vainqueur d’étape français lors du Tour de France, vice-champion du monde, vainqueur du Tour du Danemark ou de Binche-Chimay-Binche, deuxième sur Gand-Wevelgem ou le Grand Prix E3, Christophe Laporte a été le Français le plus en vue cette saison. Au point de terminer l’année avec le statut de meilleur français au Classement UCI où il pointe à la 13e place, devant Arnaud Demare (14e) ou Benoit Cosnefroy (18e).

Christophe Laporte semble donc avoir fait le bon choix en rejoignant à l’automne dernier la Jumbo-Visma. La nouvelle dimension prise par le Varois au sein de l’équipe néerlandaise a néanmoins éveillé les soupçons de certains. Une situation difficile à vivre pour l’ancien coureur de la Cofidis. « Je sais bien que certains ne croient pas à nos performances. Ces derniers jours, il y a eu beaucoup de critiques, c’est toujours pareil, le coureur qui gagne le Tour, personne n’y croit jamais. Le cyclisme a du mal à laver son image, c’est malheureux », avait-il confié à L’Equipe au sortir du Tour, ajoutant : « J’entends ce qu’on dit sur moi : « Laporte, il n’avançait pas et maintenant, il gagne sur le Tour. »»

« Notre équipe a été assez dominante, tout le monde l’a vu. Dans le cyclisme, quand les choses se passent comme ça, les gens font vite des raccourcis. C’est malheureux. Ça me touche plus ou moins, je vois des gens qui disent que je sors de nulle part. Ils ne suivent pas le vélo sinon ils ne diraient pas ça », avait-il encore expliqué après sa médaille d’argent aux championnats du monde.

Il y a une vraie différence de budget avec la Jumbo
Invité de Bistrot Vélo sur Eurosport, Christophe Laporte a donné quelques exemples de ce que son passage chez la Jumbo-Visma a changé. « Chez Cofidis, c’était très bien. Mais il y a une vraie différence de budget avec la Jumbo. Les stages en altitude, c’est déjà une très, très grande différence. Par le passé, je passais une semaine en janvier en Espagne pour m’entraîner avec l’équipe. Là, on fait trois semaines en altitude en février, trois en mai et deux autres en juin a-t-il ainsi confié pour illustrer son propos. Trois semaines en stage, ça veut dire qu’on s’entraîne dur pendant trois semaines. Quand on s’entraîne à la maison, on ne peut pas s’entraîner autant qu’en stage. A la maison, on a toujours des choses à faire. En stage, on s’entraîne, on mange, on dort. Il y a cet aspect-là qui est très important. »

« Ils ont également un nutritionniste et je pense que c’est l’équipe la plus à la pointe sur ce point. On a une application où on pèse tout ce qu’on mange. On a des cuisiniers qui nous font à manger, un boucher et on sait ce qu’on doit manger en fonction de ce qu’on a dépensé. Le matériel, c’est pareil », a-t-il lancé, ajoutant : « Ce sont plein de petits détails qui font la différence. Tout est cadré, ils ne laissent pas trop de place au détail, pas du tout même. Ils s’occupent de tout et j’aime bien. Je savais ce qu’il fallait faire. On me le disait à la Cofidis mais j’avais besoin d’être accompagné. Il y a des coureurs qui arrivent à le faire par eux-mêmes mais j’avais besoin qu’on me dise ce qu’il fallait faire. On me guide et ça me va très bien.»

https://www.sports.fr/cyclisme/dopage-e ... 36490.html