Vélo Confluence

En perdant, Christopher Froome trouve dans le Tour de France ce qui lui manquait.
La popularité. Comme toujours, on en a vite marre des dominateurs.
Et le quadruple vainqueur (2013, 15, 16, 17) en était un. Un grave accident (2019).
Une absence pour laisser passer la jeunesse (2020). Un retour manqué (2021).
Un salaire mirobolant qui implique une nouvelle tentative (2022).
Et on se prend de pitié pour le quasi-retraité 3e à l'Alpe d'Huez.
Finies les moqueries quand il courrait après son vélo. Les «hou» sur son passage.
Les jets de liquide disgracieux quand il grimpait à la moulinette.
Froome a 37 ans et finira peut-être vers les 50 premiers du Tour.
Mais en haut du Top 50 de ceux qu'on encourage, désormais.

Chris Froome comme au bon vieux temps
Troisième au sommet de l’Alpe d’Huez lors de la douzième étape du Tour de France, Chris Froome (Israel-Premier Tech) a signé, hier, son meilleur résultat depuis son grave accident de juin 2019.
Le Britannique a fait preuve de panache en attaquant seul dans le Galibier à plus de cent kilomètres de l’arrivée, après avoir raté l’échappée du jour.
Rattrapé par son jeune compatriote Tom Pidcock (INEOS Grenadiers) dans la descente, "Froomey" a finalement intégré le bon coup juste peu avant le Col de la Croix de Fer, deuxième difficulté du jour.
Dans l’Alpe d’Huez, l’ancien quadruple vainqueur du Tour s’est longtemps accroché aux basques de Pidcock et de Louis Meintjes (Intermarché-Wanty-Gobert).
Cette troisième place est un grand accomplissement pour le "Kenyan Blanc".