Vélo Confluence

Bonjour à Tous.tes,
Résumé succinct de mon Ardéchoise 2022 à l’attention des cyclistes qui voudraient se lancer dans cette “aventure”. Bien sûr, elle n’arrive pas à la hauteur du pédalier de Jean-Paul, Fredoo, Jacques, Lolo et Pascalou, du Pinsaguel Cyclo Club, car pendant ce temps là, ils sont dans les Dolomites, en Italie du nord.
( https://fr.wikipedia.org/wiki/Col_de_Giau )


Lundi 13 juin :
Le circuit choisi par Christian, mon coach en qui j’ai fait entièrement confiance, est “La Montagne Ardéchoise” sur 4 jours avec 629 km, 36 cols pour un D+ de 10680 m.
( https://ardechoise.com/Carte-interactiv ... Ardechoise ).
Mais en raison de ma convalescence ( viewtopic.php?t=71 ), il a eu pitié de moi. Il a fait quelques modifications dans le parcours pour le ramener à 600 kilomètres et un D+ de 8500 mètres.

Après avoir bouclé les deux sacs, celui qui restera pendant les 4 jours dans la voiture et celui dit “nomade” que nous retrouverons tous les soirs à notre arrivée à l’hôtel, j’étudie la météo pour les 4 jours, car une vague de chaleur extrême est annoncée sur l’Ardèche.
En définitive, nous terminerons à environ (nos deux Garmin sont tombés en panne) 530 kilomètres et 6500 à 7000 mètres de D+.

Mardi 14 juin :
Christian et moi quittons Toulouse après 9h pour rejoindre Saint Félicien, où, dans le milieu de l’après-midi, nous récupérons nos puces pour le vélo, dossards, l’étiquette informatique pour le “sac nomade”, la feuille de route et les lunettes de cycliste Ekoï en cadeau.
Le village départ est toujours égal à lui-même, avec plusieurs dizaines d’exposants sur plus de 3 500 m² de surface.
(Voir la liste : https://www.ardechoise.com/Exposants/Li ... sants-2022 )


Je fais quelques emplettes, pendant que Christian essaye de négocier le fond de commerce de Gianni Marcarini, un ancien coureur cycliste d’origine italienne, qui est sur tous les événements cyclistes nationaux et internationaux malgré ses 82 ans. C’est sa vie. Enlevez-lui ça, et je pense qu’il va directement au paradis des cyclistes.
( https://fr.wikipedia.org/wiki/Gianni_Marcarini )


Christian en train de négocier le fond de commerce de Gianni Marcarini Christian et Gianni Marcarini


Vers 18h30, nous sommes à l’Hôtel La Gentilhommière de Satillieu, situé à 13 kilomètres de Saint Félicien.

Mercredi 15 juin:
Nous prenons le petit déjeuner à 6h30 et quittons l’hôtel vers 7h30 pour rejoindre le parking qui nous est affecté.
Ce parking est à 2 kilomètres du départ, dans la montée de Saint Victor. Nous descendons au départ à vélo avec nos “sacs nomades” sur le dos que nous devons déposer dans le camion qui les portera à notre hébergement du soir. Il y a une cinquantaine de camions pour rendre ce service aux participants.


Nous prenons le départ vers 8h30. Je suis le seul représentant du Stade Toulousain Cyclisme.

Compte tenu de la forte chaleur annoncée, nous décidons de ne pas passer par le ravitaillement de Saint Victor car après, il y a une bosse à 18% que nous connaissons bien pour l’avoir déjà faite et où nous laisserions trop de plumes. Nous gagnons environ 15 à 20 kilomètres sur les 160 prévus. Quand nous retrouvons le circuit, il n’est plus question de zapper un seul ravitaillement car l’alimentation et la boisson sont des atouts majeurs pour garder un maximum de forces. Et avouez que ce serait bien dommage pour… les crêpes et l’ambiance.

Pour la première fois de ma vie, je me fais doubler dans une descente de col par une fille. Et pour un misogyne, c’est dur à supporter. La demoiselle s’appelle Fanny Vulliet (dossard 40246).


L’orage annoncé pour 10h arrive à 11h. mais il ne dure que quelques minutes.
Le Garmin de Christian prend l’eau et devient inutile pour le reste du séjour. La batterie du mien ne tient plus la journée, ce qui fait que lorsque nous arrivons à notre chambre d’hôtes, à La Sourcière de Pourchères, il y a belle lurette que, non seulement, nous n’avons plus de repaire cardiaque dans les montées de col, ni le soir les infos sur la distance, le D+, les FC moyenne et maxi.
La météo de demain jeudi est annoncée en alerte canicule rouge. D’un commun accord, nous décidons de zapper la partie la plus au sud-est après le ravitaillement de Saint Remèze.

Etude du parcours de l'étape du jeudi

Jeudi 16 juin :
Compte tenu de la canicule annoncée, la propriétaire de La Sourcière a accepté notre demande de faire le petit déjeuner à 6h30 pour que nous puissions profiter d’un peu de fraîcheur. Toujours en raison de la canicule, je ne mets pas le maillot du Stade Toulousain Cyclisme rouge et noir, ni celui d'hier. Je prends un maillot ultra léger. J'espère que Jean-Louis, mon président, me comprendra.
Les 13 kilomètres qui nous mènent à Privas sont en descente, ce qui nous permet de continuer notre nuit.
En centre ville, nous trouvons le seul tapis de contrôle de ces 4 jours, mis à part ceux du départ et de l’arrivée à Saint Félicien. Dès la sortie de la ville, c’est la longue montée du col de Freyssenet (15 km), mais il ne fait pas encore trop chaud.
Quand nous basculons sur le versant méditéranéén, plus nous descendons, plus la chaleur monte et plus les cigales s'excitent.
A Sceautres, le ravitaillement, que nous connaissons, est égal à lui-même, avec des crêpes.


Les ravitaillements d’Alba la Romaine et Valvignères sont les bienvenus, car la température sous abri tutoie les 40 degrés. Nous consommons l’eau minérale gazeuse de Vals sans modération. Elle existe depuis 1602 et fait partie des plus anciennes sources exploitées en France.
( https://www.vals-les-bains.fr/eau-de-vals/ ).
A Saint Remèze, je reconnais Nicole, la reine des Abeilles de l’édition de 2016, grâce à ses magnifiques yeux bleus.
(voir ici : https://forum.pinsaguelcycloclub.fr/vie ... 1273#p1273 ).


Les cyclistes tombent comme des mouches en raison de la chaleur. Comme décidé la veille, nous coupons la partie la plus au sud est du circuit et rejoignons Vallon Pont d’Arc en passant par la Grotte Chauvet 2 ( https://www.pontdarc-ardeche.fr/decouve ... 2-ardeche/ )
Vallon Pont d’Arc est le dernier ravitaillement, puisque après, nous ne sommes sur aucun circuit répertorié par l’organisation de l’Ardéchoise. Nous retrouvons notre circuit quelques kilomètres avant notre hôtel Le Vanséen aux Vans, après avoir traversé le magnifique Bois de Païolive qui s'étend sur 15 km². “C'est une forêt de roches calcaires et de chênes. Elle forme un ensemble labyrinthique classé “Espace Naturel Sensible" par le Conseil Général de L'Ardèche". Et le top du top, c’est que toutes les montées et les descentes sont à l’ombre des arbres.
( https://www.ardeche-guide.com/lieux-de- ... ive-179117 ).


Grâce au coach Christian, merveilleux traceur, nous pensons avoir évité environ 25 kilomètres de canicule.
………………………………….

Vendredi 17 juin :
L’étape Les Vans à Moudeyres (Haute-Loire), la plus longue des 4 jours, est prévue avec plus de 3000 m de D+. Dès la sortie des Vans, nous abandonnons le circuit qui longe la rivière Chassezac, un affluent de l’Ardèche, puis la Thines. Nos deux routes se rejoignent au col de la Croix Blanche.


Nous y allons par la D10 qui monte pendant 15 kilomètres. Si la distance est pratiquement la même, nous évitons une montée infernale au-dessus du village de Thines. Pourquoi se faire du mal, quand on peut se faire du bien ?


Nous enchaînons par le Col de l’Echelette, puis du Chap del Bosc, où nous quittons à nouveau le circuit pour aller directement au ravitaillement de Loubaresse. Ici, le col de Meyrand, qui culmine à 1370 mètres, est à moitié escaladé. La route de la descente, qui mène au pied du col du Pendu, via le col de Bez, est magnifique et nous permet de récupérer.


A partir de ce col, nous perdons de l’altitude au gré des descentes et des montées. Nous prenons une collation au-dessus des ruines de l’abbaye de Mazan l’Abbaye, qui ont servi de carrière de pierres aux villageois du coin après la Révolution Française. La particularité sont les grands ronds jaunes peints sur les bâtiments comme Carcassonne l’avait fait avant la pendémie de la Covid 19.
( https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Mazan )


A St Cirgues en Montagne, nous quittons à nouveau le circuit pour rejoindre Ste Eulalie par la jolie vallée où l’on peut sauter par dessus la Loire sans élan… ou presque. Nous commençons à apercevoir le haut du Suc du Mont Gerbier de Jonc où elle prend sa source.


Après Ste Eulalie, le Suc du Mont Gerbier de Jonc se précise…

Et enfin, nous arrivons sur le Suc du Mont Gerbier de Jonc, à la source de la Loire.


Nous couchons le soir à l’Hostellerie de Charme Le Pré Bossu de Moudeyres, en dessous de la station de ski des Estables qui se trouve sur le Mont Mézenc, en Haute Loire. Ce sera le top des hébergements. Par contre, nos bagages arrivent au moment de se mettre à table, ce qui nous empêche de nous masser avec nos Compex et d’enfiler nos collants de contention après. Bref ! Nous n’avons pas pu faire le métier correctement pour la journée du lendemain.


Comme il sait que nous sommes cuits par le soleil depuis trois jours, Charles, du Cyclo VTT Roquettes, voulait voir mon bronzage. Ça n'a pas été facile de trouver une feuille de vigne assez grande dans ce pays d’élevage où les cultures principales sont le foin et la châtaigne.

Samedi 18 juin :
Nous prenons le petit déjeuner à 6 heures et quittons les lieux vers 7 heures. Le but de la journée est d’arriver à Saint Félicien avant 14 heures pour sortir de l’immense embouteillage créé par l’arrivée de milliers de cyclistes.
Pratiquement tous les circuits de l’Ardéchoise se rejoignent en bas de Rochepaule, y compris celui de la cyclo-sportive. Par sécurité, la route est fermée à contre sens jusqu’à Saint Félicien.
Christian a le tort de faire des photos au ravitaillement de Rochepaule. Pour ne pas me refroidire, je pars avant qu'il ne les termine. Il ne me revoit qu’au sommet du col de Lalouvesc où il arrive presque sur mon porte-bagages. Autant vous dire que ce n’est pas la peine qu’il me dise qu’il l’a monté tranquillou.
Dans la montée du col, longue de 9 km, il y a du monde partout… dont beaucoup sont à pied.


Puis nous descendons vers le col du Marchand et Saint Félicien. Je fais la descente… tranquillou et arrive dans la petite bosse du dernier kilomètre qui casse les pattes. Quand je me retourne, j'aperçois le Christian à une encablure, ce qui signifie qu’il a fait la descente à fond, malgré les nombreux cyclistes. Il me saute à 500 mètres de la ligne d’arrivée.
Pourtant, on avait bien dit que l’on ne faisait pas la course ?
Bon, j’dis ça, mais j’dis rien.


Nous récupérons nos sacs au cul du camion et escaladons la dernière côte qui mène au parking où nous attend la voiture. Avec le "sac nomade" sur le dos, ce ne sera pas la montée la plus facile du séjour.

Après ma chute (deux mois avant le départ de l’Ardéchoise), les médecins me demandaient de rester tranquille, le bras et l’épaule immobilisés pendant six semaines soit jusqu’à quinze jours avant le départ de l’Ardéchoise, ce qui fait que je n'ai pu faire que 1881 kilomètres avant le séjour ( viewtopic.php?t=71 ). Ils m'avaient interdit le home-trainer, ce que j'ai respecté, mais heureusement avaient omis de me parler... du VTT et du vélo de route.
Je ne peux donc pas terminer ce récit sans remercier Christian qui a pris du temps pour m'aider à me préparer pendant ma convalescence, ainsi que les cyclistes du Pinsaguel Cyclo Club qui m’ont accueilli aimablement lors de quelques sorties.
Je remercie également Ludo, kiné à Roquettes et membre du Cyclo VTT Roquettes, qui m’a donné les bons devoirs à faire à la maison, sans parler de ses massages salutaires.
Je remercie également Xavier, membre du Cyclo VTT Roquettes, qui m’a prêté les accessoires pour faire les devoirs à la maison.
Sans ses aimables personnes , jamais je n’aurais pu faire cette Ardéchoise qui, en raison de la météo caniculaire, a été très dure.
J’ai également une petite pensée pour Marcelou qui fait du vélo dans son désert de l’Arizona (USA) tous les deux jours. Il se lève à 4 h du matin, pour partir à 5h et revenir à 10h par plus de 40 degrés à l’ombre. Quand il aura lu ce texte, il nous prendra sûrement pour des petits joueurs.
A+,
Marco

Bravo à toi et à Christian car chaleur caniculaire ,distance et dénivelé ,il faut être motivé et costaud .

Chapeau les champions.

Très beau récit avec de belles photos..Avec cette canicule je ne vous envie pas .

Félicitations à vous deux .

Bravo et respect, vous etes de vrais warriors. .
Chapeau bas... Une vraie source d inspiration et un bel exemple du depassement de soi. J espere pouvoir faire de meme dans quelques annees.. Je serais la plus heureuse des retraitees !!
Tres beau reportage, tres belles photos, ca donne tellement envie ! Vivement que les loulous quittent le nid Loool..

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