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La Petite Reine : Philippe Vasseur

Posté : 14 juin 2022 07:53
par jcf
📰POUR NE PAS OUBLIER PAR PHILIPPE VASSEUR 📰
« MES COUREURS FÉTICHES »
Dauphiné-Libéré 2022, 70% de plat dans la région plus vallonnée de France... Charly, la Clavette, nostalgie, nostalgie...
Alors, comme ça, le Dauphiné-Libéré a démarré ce dimanche 5 juin.
Une épreuve internationale qui attire les plus grosses écuries et leurs coureurs-vedettes car elle reste le meilleur test
grandeur nature à un mois du tour de France. Mais, que cette course a bien changé depuis les années 80 et 90,
lorsque ASO ne l’avait pas rachetée et que la Région Auvergne-Rhône-Alpes n’y avaient pas pris une option !
Le parcours du Dauphiné se cantonnait alors aux quatre principaux départements du Dauphiné-Savoie, autrement dit
Drôme, Isère, Savoie et Haute-Savoie.
Ce qui signifiait que pendant une semaine, les grimpeurs de poche s’amusaient comme des petits fous,
faisant de ce terrain de jeu leur propriété privée.
Chaque ascension était disputée à couteaux tirés, je me souviens notamment d’une édition 1984 au cours de laquelle
les Colombiens, débarquant de leurs haut-plateaux, dynamitèrent le peloton dès la première étape.
Dans cet enchaînement quotidien de cols de toutes catégories, j’y ai surtout vu briller mes deux coureurs fétiches,
Thierry Claveyrolat et Charly Mottet. L’Aigle de Vizille et le Drômois concouraient à domicile,
sur des routes qu’ils connaissaient par cœur, ils savaient qu’ils pouvaient se livrer sans se soucier d’affronter une étape
où il faudrait envoyer une énorme braquasse pendant plus de 100 kilomètres. Ils nous régalaient, ils me régalaient.
Charly l’a emporté à trois reprises, en 1987, 1989 et 1992, Thierry est monté sur le podium à deux reprises
(3ème en 1989 et 2ème en 1990) et il remporta deux fois le classement du meilleur grimpeur.
Ce particularisme du Dauphiné s’est perdu au fil des années, car les rouleurs et surtout les sprinteurs ne s’y présentaient pas.
Aujourd’hui, « il en faut pour tout le monde » (contenter tous les sponsors et apporter de l’eau au moulin aux différentes équipes World Tour).
Sans doute y aura-t-il de belles bagarres entre lundi et vendredi (hum, hum), mais elles auront lieu essentiellement
sur du terrain pratiquement tout plat, en attendant le dessert de ce week-end où nous assisterons enfin à deux étapes
de haute-montagne (sur sept étapes au total, dans l’une des régions les plus vallonnées de France…).
Philippe Vasseur chroniqueur & auteur