Souvenirs du Tour : L’énorme coup de gueule de Jalabert contre France 2
Posté : 26 juil. 2023 09:09
Ulcéré par le traitement médiatique des scandales de dopage qui ont secoué le Tour de France 1998, parmi lesquelles l’affaire Festina, Laurent Jalabert fut à l’origine de la grève lancée par les coureurs le 24 juillet 1998, au départ de la 12e étape. Il y a tout juste 25 ans.
L’affaire Festina, qui éclata à quelques jours du départ du Tour de France 1998 lorsque Willy Voet, soigneur au sein de la formation de Richard Virenque, fut contrôlé par les douanes avec plus de 400 flacons de produits dopants dans le coffre de sa voiture, provoqua un véritable séisme. Et rapidement, il fut essentiellement question de dopage lors de cette Grande Boucle.
Lors de la première journée de repos, les enquêteurs des douanes ont débarqué au petit matin à l’hôtel de la formation TVM, saisissant plusieurs produits dopants et plaçant en garde à vue, Cees Priem, le directeur sportif, et le docteur Mikhailov, le médecin, ainsi qu’un mécanicien. Et le soir, le 20 heures de France 2 diffusa un reportage édifiant dans lequel il apparaissait que les poubelles laissées à leur hôtel par les coureurs de la formation Asics regorgeaient, elles aussi, de produits dopants.
C’en est trop pour les coureurs du Tour, qui n’hésitèrent pas, au matin de la 12e étape, à faire savoir leur mécontentement en lançant une grève sauvage. Le plus remonté d’entre eux fut sans doute Laurent Jalabert qui se mua en porte-parole auprès des médias et de Jean-Marie Leblanc, le patron du Tour. « On nous traite comme du bétail. Il y en a marre. Il y a eu l’affaire Festina et maintenant les coureurs sont traînés dans la boue. Si ça n’intéresse personne qu’on fasse le Tour, on rentre chez nous et vous continuez sans nous », lança-t-il face aux micros.
France 2 pointée du doigt
Mais l’unité entre les coureurs vacille rapidement. De nombreux coureurs, au premier rang desquels ceux de la Telekom du maillot jaune Jan Ullrich, voulaient en effet repartir. Ils obtinrent finalement satisfaction après deux heures de pourparlers. Laurent Jalabert leur fit payer en se lançant dans une échappée au long cours avec son frère Nicolas, obligeant le peloton à s’employer.
Les coureurs sont néanmoins unanimes pour déplorer le manque de respect des médias et des dirigeants à leur égard. Et Jean-Marie Leblanc s’engouffra dans la brèche pour charger France 2, pourtant diffuseur de la grande Boucle. « Les coureurs ont été excédés par un reportage diffusé dans le journal de France 2 et ce fut la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. C’était un reportage qu’ils ont qualifié de poubelle, qui était tendancieux, à leurs yeux malhonnête et c’est la raison pour laquelle, choqués, ils ont voulu se manifester, expliqua le patron du Tour. J’ai partagé l’irritation des coureurs à la vue de ce reportage mais si on devait annuler cette étape, le Tour 1998 ne s’en remettrait pas et les prochains Tours auraient également du mal à s’en remettre. »
https://www.sports.fr/cyclisme/tour-de- ... 41598.html
L’affaire Festina, qui éclata à quelques jours du départ du Tour de France 1998 lorsque Willy Voet, soigneur au sein de la formation de Richard Virenque, fut contrôlé par les douanes avec plus de 400 flacons de produits dopants dans le coffre de sa voiture, provoqua un véritable séisme. Et rapidement, il fut essentiellement question de dopage lors de cette Grande Boucle.
Lors de la première journée de repos, les enquêteurs des douanes ont débarqué au petit matin à l’hôtel de la formation TVM, saisissant plusieurs produits dopants et plaçant en garde à vue, Cees Priem, le directeur sportif, et le docteur Mikhailov, le médecin, ainsi qu’un mécanicien. Et le soir, le 20 heures de France 2 diffusa un reportage édifiant dans lequel il apparaissait que les poubelles laissées à leur hôtel par les coureurs de la formation Asics regorgeaient, elles aussi, de produits dopants.
C’en est trop pour les coureurs du Tour, qui n’hésitèrent pas, au matin de la 12e étape, à faire savoir leur mécontentement en lançant une grève sauvage. Le plus remonté d’entre eux fut sans doute Laurent Jalabert qui se mua en porte-parole auprès des médias et de Jean-Marie Leblanc, le patron du Tour. « On nous traite comme du bétail. Il y en a marre. Il y a eu l’affaire Festina et maintenant les coureurs sont traînés dans la boue. Si ça n’intéresse personne qu’on fasse le Tour, on rentre chez nous et vous continuez sans nous », lança-t-il face aux micros.
France 2 pointée du doigt
Mais l’unité entre les coureurs vacille rapidement. De nombreux coureurs, au premier rang desquels ceux de la Telekom du maillot jaune Jan Ullrich, voulaient en effet repartir. Ils obtinrent finalement satisfaction après deux heures de pourparlers. Laurent Jalabert leur fit payer en se lançant dans une échappée au long cours avec son frère Nicolas, obligeant le peloton à s’employer.
Les coureurs sont néanmoins unanimes pour déplorer le manque de respect des médias et des dirigeants à leur égard. Et Jean-Marie Leblanc s’engouffra dans la brèche pour charger France 2, pourtant diffuseur de la grande Boucle. « Les coureurs ont été excédés par un reportage diffusé dans le journal de France 2 et ce fut la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. C’était un reportage qu’ils ont qualifié de poubelle, qui était tendancieux, à leurs yeux malhonnête et c’est la raison pour laquelle, choqués, ils ont voulu se manifester, expliqua le patron du Tour. J’ai partagé l’irritation des coureurs à la vue de ce reportage mais si on devait annuler cette étape, le Tour 1998 ne s’en remettrait pas et les prochains Tours auraient également du mal à s’en remettre. »
https://www.sports.fr/cyclisme/tour-de- ... 41598.html